Quelles sont les aides en 2021 pour remplacer une chaudière ?
Le Ministère de la Transition Écologique annonçait récemment sa volonté de voir supprimées toutes les chaudières au fioul et au charbon des foyers français d’ici dix ans. C’est dans ce contexte que l’État a ainsi prolongé, ou créé, divers dispositifs d’aide, visant à accompagner les ménages dans le changement d’équipements de chauffage souvent très onéreux, comptant les chaudières parmi eux.
Remplacement de chaudière : quelles aides en 2021 ?
Bien qu’affichant des
durées de vie parfois record de plus de quinze ans, les chaudières doivent, comme beaucoup d’équipements domestiques, faire un jour l’objet d’un changement. Omniprésence du souci écologique, besoins de faire des économies… D’autres raisons s’ajoutent à l’obsolescence des appareils, forçant ainsi leur remplacement. Sachant cela, à quelles aides financières pouvez-vous prétendre pour
vous équiper de nouveau ?
MaPrimeRénov’
Résultat de la
fusion entre le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE)
et le programme “Habiter Mieux – Agilité” de l’
Anah,
MaPrimeRénov’ s’adressait, jusqu’à peu, aux propriétaires occupant leur logement (de plus de deux ans) au titre de la résidence principale (France métropolitaine et outre-mer) et dont les ressources étaient modestes à très modestes.
Sur son site, le
Ministère de l’Économie et des Finances indique qu’il a été
élargi à tous les ménages, sans conditions de revenus et ouvert aux propriétaires bailleurs, depuis le 1
er octobre 2020, suite à la présentation du projet de
loi de finance 2021 confirmant la mobilisation de 2 milliards d’euros supplémentaires pour cette prime forfaitaire.
Couvrant aussi bien l’
isolation thermique que les
audits énergétiques ou la
dépose des cuves à fioul, ce dispositif concerne également le
remplacement de nombreux types de chaudières THPE (Très Hautes Performances Énergétiques). Les montants d’aides et types de travaux réalisables sont détaillés dans
un guide aux barèmes très précis, en sachant qu’ils ne doivent, toutefois, pas dépasser 20 000 € par logement, sur 5 ans.
Éco-prêt à taux zéro
D’un montant maximal compris
entre 7000 € et 30 000 € et d’une durée maximale de 15 ans, l’éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) permet, lui aussi, de
financer les travaux de rénovation énergétique dans les logements. Il se focalise sur leur performance énergétique, et permet notamment d’installer des équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire utilisant les
énergies renouvelables. Il concerne, par ailleurs, les pompes à chaleur air-eau ou géothermiques, ainsi que les
chaudières à condensation, à bois ou à micro-cogénération.
Prime coup de pouce économies d’énergie
Celle que l’on appelle également la “
prime énergie” ou “prime à la conversion” concerne principalement les ménages en situation de précarité énergétique, mais s’est vue
élargie à tous les foyers, sous conditions de ressources. Consistant à payer les frais pour le remplacement d’un système de chauffage (vieille chaudière au fioul, par exemple), cette dernière est
cumulable avec l’Éco-prêt à taux zéro et peut être
demandée jusqu’au 31 décembre 2021.
Attention toutefois : elle entre dans le cadre des
Certificats d’Économies d’Énergie, qui vont évoluer dès 2022 au profit de MaPrimeRénov’.
TVA à taux réduit
Certains foyers engageant des travaux d’efficacité énergétique peuvent bénéficier d’une TVA réduite à 5,5%,
pour l’achat du matériel et la main d’œuvre. L’équipement doit alors respecter différents
critères d’efficacité énergétique saisonnière (ETAS ≥ 90%, pour les chaudières gaz à condensation, par exemple). Quant à la pose, elle doit être réalisée par un artisan ou une entreprise qualifiée.
Chèque énergie
D’une valeur comprise
entre 48 € et 277 €, le chèque énergie est une aide nominative destinée aux personnes aux revenus modestes. Chaque année, l’administration fiscale se charge ainsi d’en établir la liste des bénéficiaires, en se basant sur les revenus fiscaux de référence annuels des foyers (un simulateur d’éligibilité est, par ailleurs, disponible en ligne). Ce chèque permet de
régler certains travaux de rénovation énergétique, comme l’installation de chaudières à condensation ou à micro-cogénération.
Aides locales
Enfin, certaines intercommunalités ou municipalités
appuient les aides nationales en proposant des dispositifs locaux complémentaires, pouvant parfois concerner le changement des chaudières. Ces soutiens financiers (comme l’
exonération de taxe foncière suivant certains critères) sont généralement détaillés sur les supports de communication des
mairies ou des
préfectures concernées, ou auprès des
ADIL / ANIL (Agences Départementales et Nationales pour l’Information sur le Logement).
Parfois méconnus, ces dispositifs constituent pourtant un
soutien non-négligeable à l’heure de remplacer les équipements de chauffage. Ils répondent toutefois à des
critères d’éligibilité parfois stricts et détaillés, qu’il faut prendre le temps d’étudier. Mais l’effort en vaut la peine, surtout lorsque l’on sait qu’ils sont, pour certains,
cumulables entre eux.